Des vaccins à ARNm sont produits pour lutter contre le virus de la COVID 19. Ce type de vaccin fait souffler un vent d’espoir sur l’humanité. Mais déjà, grâce aux recherches sur les vaccins à ARN messager, les portes d’un vaccin contre le cancer semblent s’ouvrir.
Fonctionnement du vaccin
L’acide ribonucléique messager, connu sous le nom d’ARNm, est une molécule qui apparaît lorsqu’une portion d’ADN est copiée. Elle est transmise aux cellules chargées de fabriquer les protéines qui composent l’organisme.
Les virus à ARN utilisent le même mécanisme pour infecter une cellule humaine et se répliquer dans l’organisme. Les vaccins à ARN utilisent un morceau du code génétique du virus pour que l’organisme fabrique une protéine comme celle du coronavirus. Et c’est ce qui génère une réponse immunitaire dans notre corps.
La technique qui utilise l’ARNm dans les vaccins existe bien avant le début de la pandémie de coronavirus. C’est une création ingénieuse, qui fait l’objet de recherches depuis de nombreuses années. Les médecins parient sur son application dans le traitement d’autres maladies tel que, le cancer par exemple.
Est-il vraiment possible de créer des vaccins contre cette famille de maladies qui provoque près de 10 millions de décès par an dans le monde ?
Le principe fondamental de la technologie ARNm est de concevoir et d’administrer un antigène aux cellules afin d’induire une réponse immunitaire. Autrement dit, il s’agit de manipuler le système immunitaire pour qu’il se défende.
Pour que des maladies comme le cancer se développent et se propagent dans l’organisme, le système immunitaire doit les ignorer. Et cela se produit parce que, selon l’expert en génétique et universitaire à l’université de Valence (en Espagne) Mundo Rubén Artero, les cellules cancéreuses parviennent normalement à se « cacher ».
De plus, « Chaque cancer présente des particularités. Il ne s’agira donc pas d’un vaccin générique pour traiter n’importe quel cancer », a expliqué le professeur Bautista.
« En principe, il faut connaître la particularité du type de cancer. Et il y en aura certains plus faciles à traiter que d’autres », ajoute-t-il.
Ainsi, il s’agit donc de fabriquer des « vaccins personnalisés » pour chaque personne.